
Je contemplais avec stupéfaction cette créature, posée telle une énigme sur la paillasse carrelée. Sa silhouette insolite, sa carapace hérissée d’épines, suscitait en moi une fascination mêlée d’effroi. Son corps était pourvu de deux pinces, dont l’une pouvait propulser, avec une précision redoutable, un harpon en forme d’ogive, relié à la pince par un ligament souple. Ses yeux, d’une mobilité remarquable, s’agitaient sans cesse, se déplaçant indépendamment dans toutes les directions.
Chimaera brachium harpoonis, ainsi se nommait cette créature, possédait des pattes agiles, lui conférant une aisance exceptionnelle dans les eaux tumultueuses. Son agilité et sa sagacité en faisaient une redoutable prédatrice, prête à tout pour capturer sa proie de manière brutale et sans pitié. Telle une ombre silencieuse, elle se dissimulait dans les profondeurs marines, ne laissant aucun indice de sa présence avant de surgir et d’harponner sa victime.
Tel un rétiaire des abîmes, cette créature démontrait une agilité implacable, rappelant les combattants les plus féroces des arènes romaines. Une fois sa proie capturée, elle la transportait vers son antre, triomphante, telle une victoire glorieuse qui nourrissait sa faim insatiable.
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